La CEI prolonge les enrôlementsA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: Si la CEI rallonge les enrôlements, il faut en profiter et quitter, les discours.

Est-ce que les partis politiques suivent les différentes prolongations pour les enrôlements, proposées par la commission électorale indépendante CEI ?

La CEI prolonge les enrôlements

On n’a de cesse de critiquer la CEI en Côte d’Ivoire, qui avait participé à la guerre civile, surtout, en 2010, par une crise postélectorale qui n’a pas fini ses germes de fracture. Voilà que pour cette fois-ci, on constate à chaque fin du délai, le président de cette institution, fait prolonger pour permettre à tout le monde de se faire inscrire pour choisir le président en octobre 2020.

C’est parce que nous avons dénoncé le désordre qui régnait dans les centres d’enrôlement. Pour y palier, cela fait plus de trois fois que le délai imparti, se fait rallonger. Pendant que certains partis politiques s’organisent, les autres sont dans les discours. Quand on veut quelque chose, il faut se donner tous les moyens pour y parvenir.

Tantôt, on apprend que des cadres de certains partis politiques, ont transféré des centres dans leur domicile. Même si nous ne posons pas prendre position contre ces racontars, faute de preuves, il y a officiellement des centres où il faut aller.

Il y a des appels de sensibilisation qui frisent la provocation. Même si on n’a pas très bien expliqué le concept de l’ivoirité, il faut éviter les discours haineux. Il n’était pas politique, plutôt culturel mais si le président Bédié, ne reprenne pas l’explication de ce concept, l’ivoirité sera toujours à l’ordre du jour et c’est toujours la xénophobie qui sera retenue. Certains vont l’utiliser à des fins politiques.

La dérive des réseaux sociaux

Déjà, sur les réseaux sociaux, les messages vont dans ce sens. Les étrangers ont pris notre pays, alors levez-vous pour aller vous faire inscrire pour les chasser, il faut arracher notre pays entre les mains de ces étrangers, voilà quelques propos qui inondent les réseaux sociaux. C’est grave. Quand on a vu le lion, on doit songer à adapter nos pas à son regard.

Il faut savoir faire passer les messages. S’il y a des étrangers qui sont naturalisés se font inscrire pour voter, où est le problème ? En tout cas, sur le terrain, la police fait un travail remarquable pour démasquer tous les fausseurs pour les mettre à la disposition de la justice.

C’est pourquoi, pour éviter toutes ces triches, il faut aider les mairies à confectionner l’état civil à la naissance. Par les services de l’état civil des mairies, on peut avoir le nombre exact des vivants, des naissances, des nouveaux majeurs.

Ici en France, ce qui se passe en Côte d’Ivoire, ne se vit pas. Les services d’état civil des mairies, envoient des courriers aux nouveaux majeurs pour les informer qu’ils peuvent participer aux votes. Il n’y a pas de triche ici et toutes les élections se font sans problème, mais en Côte d’Ivoire, on crée, une commission spéciale qui s’apparente à recevoir ses ordres du pouvoir et le doute s’installe.

Pourquoi, le gouvernement ne se sert pas de l’expérience des autres qui organisent des élections propres sans cicatrices pour l’appliquer en Afrique, surtout en Côte d’Ivoire ?

C’est pourquoi, je lance un appel au ministère de l’intérieur et aux maires, de se rapprocher de ces vieux pays qui ont le savoir-faire dans les élections pour former leurs services pour éviter des guerres inutiles qu’on pouvait éviter.

Il faut apaiser les slogans dans les messages pour mettre les citoyens ivoiriens à l’abri. Dans la Bible, il est écrit : « la parole était au départ et à la fin », c’est dans la parole que se produit, alors, faisons très attention, au contenu des adresses sur les réseaux sociaux.

Les partis politiques doivent inviter leurs militants à profiter ces rallonges et s’éloigner des discours.

                                                                            Joël ETTIEN

                    Directeur de publication : businessactuality.com

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